Les Animaux de nos Jardins : conseils naturels pour les attirer et les protéger

Saviez-vous que votre jardin peut être un véritable asile pour de nombreux animaux ? Ces petits paradis verts offrent un lieu de calme, de nature et de tranquillité en plein milieu des villes animées... Ce qu'apprécie beaucoup la faune sauvage ! Oiseaux, mammifères, insectes et même amphibiens et reptiles : voyageons au cœur de nos jardins, à la rencontre de la faune connue et inconnue... Sur le chemin, nous vous dévoilons des méthodes et gestes simples à adopter pour protéger et attirer les auxiliaires du potager, et à l'ensemble de l'écosystème. A la rencontre des animaux de nos jardins : c'est parti !

Avant tout : la faune du jardin, un écosystème vertueux

Animaux utiles VS animaux nuisibles au potager

On cherche parfois à repousser les limaces et escargots, à se débarrasser des pucerons et chenilles, à appliquer des répulsifs contre les taupes... Bref, on classifie les espèces en deux catégories : utiles au potager, et nuisibles. "Toutes celles qui ne sont pas utiles, sont nuisibles."

Pourtant, toutes les espèces dans un écosystème ont leur place et leur utiliser. Le problème, c'est quand un ou plusieurs déséquilibres dans l'écosystème amènent une espèce à proliférer.

Dans ce cas, les répulsifs naturels peuvent être utiles, ponctuellement... Mais ce ne sont que des pansements. Des solutions temporaires. 

Changeons de regard sur la faune sauvage ! 

Le plus important reste :

1. De créer un écosystème le plus résilient et équilibré possible. Qui accueille la biodiversité dans son ensemble : les espèces, et leurs prédateurs pour réguler la population.
2. De changer votre regard sur les espèces habitants votre jardin... Elles sont toutes la bienvenue. Ont toutes leur place. Leur rôle dans l'écosystème. Et, chaque année, une espèce pourra être plus abondante en fonction des conditions météorologiques. Acceptez-le : en accueillant une grande variété de plantes et espèces de faune dans votre jardin, les proliférations ponctuelles ne nuiront pas à l'écosystème sur le long terme. Vous perdez une partie de la récolte, cette année... Mais pouvez vous appuyer sur le reste. 

Voyons maintenant plus en détail la faune de nos jardins.

Les oiseaux : les observer, les accueillir

Les oiseaux sont probablement les animaux les plus familiers de nos jardins. On aime en écouter le chant, en chercher les nids en hauteur, et même leur laisser quelques graines à grignoter.

Quels sont les espèces d'oiseaux communes de nos jardins ?

Les merles, les mésanges, les moineaux, les pigeons et les étourneaux sont parmi les espèces les plus courantes. Mais nos jardins abritent bien plus de diversité d’espèces que ça ! Quelques exemples d'espèces moins communes : les grives, les pies et les hirondelles.

Quel est le rôle des oiseaux dans l'écosystème ? 

Les oiseaux jouent un rôle important dans l’écosystème de nos jardins, et une aide naturelle au potager.

• Pollinisation des plantes.
• Dispersion des graines.
• Aident pour combattre les insectes qui pullulent.

Comment attirer et aider les oiseaux au jardin ?

Un sol riche et vivant, des arbres, de la biodiversité au jardin : voilà qui offrira une oasis agréable aux oiseaux ! 

Un aménagement qu'on adore recommander dans les jardins, c'est la haie champêtre et/ou nourricière. Elle est idéale pour attirer une grande biodiversité, des oiseaux aux insectes, en passant par les mammifères. 

Pour attirer la faune du ciel dans votre jardin, vous pouvez aussi installer des nichoirs et mangeoirs... En respectant certains critères ! Notamment : l’emplacement du nichoir. En effet, il est important qu’il convienne parfaitement aux besoins des oiseaux et assure leur sécurité... Et celle des oisillons ! 

Voici les différents critères pour optimiser l’emplacement du nichoir.

• Le nombre de nichoirs et leur espacement. Selon les oiseaux, il faudra laisser un écart plus au moins important pour éviter des éventuels conflits.
• La hauteur, pour éviter les prédateurs. Le nichoir ne doit pas être directement posé sur une branche : il doit y être suspendu. S’il est accroché à un tronc, il faut que ce soit suffisamment haut (la hauteur varie encore une fois selon les espèces).
• L’exposition. Le nichoir ne doit pas être installé complètement à l’ombre, ni en plein soleil et pas dans un lieu trop humide. Le trou d’envol doit être orienté à l’opposé des vents dominants.
• Le cadre. Choisissez un lieu calme et tranquille : dans le fond du jardin par exemple.

Ensuite, l'entretien du nichoir est tout aussi important que son emplacement.

• Installez le nichoir avant ou pendant l'hiver, afin de permettre aux oiseaux de s'y habituer et de s'y protéger. 
• Assurez-vous que le nichoir est propre au début de période de nidification, en février. D'une manière générale, les mâles visitent plusieurs points de nidification et la femelle choisit son nid d'amour. Il ne faudra pas nettoyer ce petit abris durant la ponte ou l’élevage des jeunes : il faut donc attendre l’automne (entre le 15 septembre et le 15 octobre) pour retirer l’intérieur du nichoir (les matériaux et les déjections).
• Adaptez le nichoir à l'espèce attendue. Chaque nichoir est adapté à des espèces différentes. Le modèle le plus commun, qui peut abriter des mésanges et des moineaux, est le nichoir type « boîte aux lettres ». 

Les insectes : les animaux du jardin qui passent inaperçus...

Ne prenez pas peur ! Les insectes sont absolument indispensables à un écosystème sain.

Ces petites bêtes sont très présentes dans nos jardins et potager... Mais beaucoup de personnes ne les remarquent, ou seulement pour prendre peur.

Les insectes les plus fréquents au potager

Les abeilles, les papillons et les coccinelles sont les plus connus.

Il y a aussi d'autres insectes, moins familiers mais tout aussi communs, tels que les syrphes, les carabes et les perce-oreilles.

Ces insectes sont bénéfiques au potager car ils aident à polliniser les plantes, à lutter contre les populations de parasite. Ils jouent donc un rôle primordial pour le maintien de l’écosystème !

Les plantes pour attirer et abriter les insectes... Au bon endroit

Vous pourrez attirer et observer ces insectes sans problème si vous avez une belle diversité de plantes dans votre jardin.

Pour éloigner certaines espèces de vos récoltes, tout en favorisant la biodiversité dans votre jardin :

• Plantez dans le potager (ou en bordure) les espèces qui les repoussent. Par exemple : le géranium éloigne les chenilles du chou et scarabés japonais, le souci Calendula et l'aster repoussent de nombreux insectes, l'oeillet d'Inde près des plantes de la famille de la tomate (solanacées), la capucine éloigne les pucerons, l'aster
• Plantez près des espaces de vie les végétaux qui repoussent les insectes désagréables : la lavande et le basilic contre les moustiques, par exemple. 
• Réservez loin du potager un espace pour planter des fleurs et aromates attrayantes. La prairie fleurie est un aménagement merveilleux pour attirer une grande variété d'espèces d'insectes. Intégrez également des fleurs mellifères à vos différents aménagements.
• Délimitez une zone sauvage : un espace que vous n'entretenez pas, où peut s'épanouir la faune.

????‍???? Apprenez à créer une prairie fleurie dans votre jardin !

Bien utiliser l'hôtel à insectes dans son jardin

Vous pouvez aussi fabriquer des abris à insecte (plus communément appelés hôtels à insecte) pour leur offrir un habitat naturel. Cet abri permet d'aider les insectes à mieux survivre durant l’hiver. Au printemps et en été, l'hôtel va permettre aux insectes de pondre leurs larves - notamment pour les abeilles.

A noter : l'hôtel à insectes est complémentaires aux plantations variées. Il ne suffit pas seul ! (Bien qu'on le voit trop souvent comme une promesse de biodiversité). L'abri à insectes soutien les insectes présents... Mais ne les attire pas.

La fabrication d’un abri à insecte n’est pas très couteuse et n’est pas compliquée à réaliser.

Fabriquer un abri à insectes : tuto

Vous aurez besoin :

• De cadre en bois ou une boîte en bois
• De tiges creuses
• De brindilles et d’écorces d’arbres
• De la paille
• De feuilles mortes
• De papier kraft

Les différents éléments naturels pour remplir l'abri vont attirer différents insectes, selon leurs besoins pour nicher, pondre, hiberner, etc.

Voici maintenant les instructions pour fabriquer l’abri :

• Commencez par construire un cadre en bois ou une boîte en bois avec une ouverture sur le devant. Construisez des cases : les chambres, pour différentes espèces ! 
• Remplissez l'intérieur des cases avec les différents matériaux cités ci-dessus - tels que les tiges creuses, les brindilles, les écorces d'arbres, de la paille, les feuilles mortes et du papier kraft froissé. Un matériau par case, puisqu'ils servent différents insectes.
• Tassez les matériaux pour qu'ils soient bien serrés et restent en place.
• Placez l'hôtel à insectes dans un endroit surélevé abrité et ensoleillé dans votre jardin, à l'abri des intempéries.

Les mammifères du jardin : des animaux à protéger dans les jardins urbains

Il y a ensuite les mammifères qui sont également présents dans nos jardins. Plus farouches, ils sont souvent plus difficiles à observer.

Quels mammifères vivent dans nos jardins ?

Le hérisson est l’espèce la plus commune et la plus observable.

Nous pouvons aussi retrouver des musaraignes, des mulots, ou encore des campagnols parmi les espèces moins communes.

Comment aider les mammifères à survivre, même dans un jardin en ville ?

Il existe plusieurs façons d'aménager des abris et de préserver les mammifères dans nos jardins.

Voici quelques suggestions :

• Planter des haies : Les haies permettent à ces mammifères de se déplacer tout en échappant aux prédateurs comme nos animaux de compagnie. Elles permettent aussi de s’abriter et de trouver leur nourriture.
• Créer des zones de refuge : Les zones de refuge sont des endroits où les animaux peuvent se cacher en toute sécurité, par exemple sous un tas de feuilles mortes, sous une pile de bois ou dans un muret en pierre. Ces zones peuvent offrir une protection contre les prédateurs et les intempéries. Ces aménagements peuvent se cumuler à d'autres : la spirale aromatiques, avec des murets en pierre, est un parfait exemple !
• Éviter les produits chimiques : Les produits chimiques tels que les pesticides et les herbicides peuvent être nocifs pour les mammifères et les autres animaux sauvages. Les hérissons par exemple mangent principalement des escargots et des limaces. Les pesticides vont être consommés par ces gastéropodes, qui vont eux-mêmes être mangé par les hérissons, qui seront donc impactés. Optez plutôt pour des méthodes de contrôle des ravageurs naturels... Et l'aménagement d'un écosystème auto-régulateur ! Si vous avez des hérissons : pas besoin de pastilles bleues pour chasser les limaces, votre hérisson s'en charge. 
• Contrôler la chasse des animaux de compagnie. Les chats sont particulièrement dangereux pour les mammifères du jardin. Si vous choisissez d'avoir des chats, rentrez-les aux périodes de chasse : de l'aube au crépuscule.

Les reptiles et amphibiens : présents seulement quand l'écosystème leur est adapté

Il y a enfin les reptiles et les amphibiens sont souvent oubliés dans les jardins, mais peuvent également y être présents.

Les grenouilles, les crapauds et les lézards peuvent être attirés par les points d'eau. Pour les aider à s'installer dans votre jardin :

• Créez une mare, pour les grenouilles et crapauds.
• Installez des tas de pierre ou murets en pierre, un excellent abri pour les lézards.

Nos jardins sont des refuges qui abritent une grande diversité d'animaux. Certains bien connus, d'autres moins familiers... Apprenez à changer de regard sur la faune sauvage : inutile de catégoriser en espèces nuisibles VS utiles. Toutes les espèces d'un écosystèmes y sont bienvenues et ont leur rôle, à condition qu'il soit équilibré et capable de s'auto-réguler.

En adoptant quelques gestes simples, vous pouvez aider à préserver ces animaux présents dans vos jardins. Par exemple, l'installation de nichoirs et de mangeoires à oiseaux, la plantation d'une grande variété de végétaux pour les insectes, la création de mares pour les amphibiens ou d'un tas de branches pour les mammifères.

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